Es-tu déjà en ligne ou attends-tu encore?
Commençons par la bonne nouvelle: les réseaux continuent d’être très importants et les possibilités de les en-tretenir ne cessent d’augmenter. Des espèces inédites surgissent et offrent de nouvelles opportunités.
Les mois passés nous ont enseigné un autre type de fréquentation. Bien sûr, nous nous en tenons au connu et essayons de redonner vie à ce qui nous est familier. Ou alors nous prenons pour guide ce qui apparemment n’existe plus et nous manque.
Mais c’est justement (et probablement) ce qu’il ne faudrait pas faire. Mieux vaudrait considérer l’état actuel des choses comme la chance d’un nouveau départ. L’augmentation des possibilités «en ligne», le tempo ralenti du fait de la diminution des rencontres physiques et des déplacements, la liberté d’action du télétravail (avec ses inconvénients et ses limites), tout cela permet une meilleure concentration et une attention renforcée apportée au réseau.
Le «nouveau» networking
A quoi ressemble le «nouveau» networking? A l’ancien, à peu de choses près. L’intégration dans un réseau fonctionne toujours selon le même modèle. Qui s’investit activement est récompensé en proportion. Je peux rester en retrait et assister aux événements en observateur, être bombardé d’informations par les organisations auxquelles j’appartiens et m’assurer ainsi d’une connexion au moment opportun.
Inversement, il est toujours possible d’assister depuis son bureau à des événements en ligne ou hybrides. Naturellement, les interventions prennent une autre forme (à cause du nombre énorme de participants) et ne sont pas possibles dans la même mesure. L’échange personnel et direct, qui venait de pair avec les apéros (partie intégrante de toute manifestation physique), me manque aussi, comme à bien d’autres. Les cartes de visite ne s’échangent plus. Inversement, un lien direct, par exemple via LinkedIn (procure.ch offre ici une forte présence que nous développons sans cesse) peut s’établir parallèlement à la manifestation (en activant la caméra).
Conclusion: plus de savoir acquis et échangé en moins de temps; la relation personnelle se décale et sera aussi, en conséquence, plus intensément vécue et appréciée lors des événements physiques qui ne manqueront pas de recommencer un jour.
Possibilités sans limites?
Où sont donc les limites? A vrai dire, il n’y a pas de frontières. Nous ne sommes tout simplement pas habitués à remplacer le contact sur place par une présence en ligne. Se constituer en groupe exclusivement par «visiophonie» n’est, du point de vue de l’expérience actuelle, ni une solution, ni notre intention.
En tant qu’association professionnelle et interlocuteur de référence pour tout ce qui touche à l’achat, procure.ch veut conserver des formats choisis comme récipients «en ligne». En même temps, nous étudions la pertinence de manifestations hybrides. Mais nous continuons de miser sur l’échange personnel et direct et of-frons à nos membres les possibilités correspondantes. Nous disposons donc de canaux et d’offres supplémentaires que nous continuerons d’activer et de développer – toujours dans l’idée d’un accueil favorable auprès des participants.
Conseil au networker
Naturellement, il me manque, comme à bien d’autres, le contact direct à l’occasion d’une rencontre: on échange de façon informelle, on approfondit un sujet, on pose directement une question. Naissent alors de nouvelles idées, de nouveaux liens. Réactions, gestes, états d’âme, tout cela est perçu et enregistré. Cet élément fait maintenant défaut et je ne peux toujours pas m’imaginer un monde sans «poignée de main personnelle» (symbole du contact direct).
Il ne faut d’ailleurs y renoncer que partiellement. Les manifestations physiques continuent d’exister. Elles seront renforcées et vécues plus consciemment à l’avenir. Une question se pose alors: quand la présence sur place, au sens d’un échange interpersonnel, sera-t-elle considérée plus importante que le simple transfert d’informations? A nous d’y répondre par notre comportement.
Il est passionnant de constater que nous aspirons actuellement à plus de présence physique, alors qu’en même temps, en ce qui concerne le droit de vote (physique versus online), nous continuons de privilégier la variante en ligne. Cela se reflète aussi dans nos offres et leurs participants. L’incertitude actuelle et les règles en vigueur influencent fortement les comportements. Les conséquences finales ne sont que partiellement discernables.
A l’avenir, notre attitude – en matière de réseau aussi – dépendra fortement du temps que nous consacrerons aux échanges et de la liberté d’action que nous nous accorderons pour participer aux événements. Je recommande cela par expérience et me réjouis d’en parler avec vous à l’occasion ou de lire vos commentaires.
Andreas Kyburz
Andreas Kyburz est directeur de procure.ch. Il vit dans l’achat depuis 25 ans, entretient activement son réseau et est ouvert aux nouvelles idées et aux contacts.